La girafe et le chacal
- Chloe
- 19 sept. 2019
- 3 min de lecture
Ton collègue, fait des va-et-vient dans ton bureau en claquant la porte et cela te dérange. “Fabien, j’ai des difficultés à me concentrer quand c’est bruyant, pourrais-tu fermer la porte plus doucement s'il-te-plait?” “Ah, oui excuse-moi, je vais faire plus attention.”
Tu es sous l’eau depuis une semaine, depuis que tu as récupéré les missions de Barbara qui a démissionné et qui n’a pas encore été remplacée. En réunion, tu exposes la situation calmement : “j’ai besoin d’aide sur telle et telle tâche. Qui pourrait m’aider ?”
Tu souhaites demander une augmentation parce que tu estimes que le travail et les résultats obtenus la dernière année le méritent. Tu envoies naturellement un email à ton manager lui demandant un entretien à ce sujet.
En entretien individuel, ton collaborateur te dit que tout va bien avec moue apparente. Tu lui fais part de cette incohérence et tu lui demandes dans une démarche d’ouverture “Qu’est-ce qui ne va pas?” Tu écoutes patiemment jusqu’à ce qu’il livre sa frustration.
Tu viens de décrocher un nouveau travail et tu as beaucoup de questions. Tu les poses à ton manager qui s’impatiente très vite. Dès la seconde question, il a la jambe qui tremble. A la troisième, il te répond en continuant à pianoter sur son ordinateur. Tu fais alors part de ton désarroi : “je ne suis pas encore très à l’aise sur le poste, j’ai besoin d’un accompagnement et par ta communication non-verbale, j’ai l’impression que cela t’ennuie”. “Pas du tout, c’est seulement que je ne suis pas disponible maintenant. Je te propose qu’on prenne une heure par semaine afin que je puisse à tes questions. Cela te convient ?” “Oui, cela me va."
Toutes ces situations semblent évidentes et pourtant dans la vraie vie, ça se passe rarement comme ça.
Dans la vraie vie,
Ton collègue te rend dingue, il n’arrête pas de claquer la porte quand il rentre et sort de votre bureau. Tu râles, tu souffles, tu lâches un “faut arrêter de faire du bruit”, rien n’y fait, il ne comprend pas. Tu penses qu’il s’en fout ce c** !
Tu es sous l’eau depuis que t’as récupéré les missions de Barbara, qui a démissionné et qui n’a pas encore été remplacée. Les autres collègues ne sont pas chamboulés par son départ. Tu laisses couler, en réunion, tu ne dis rien et tu n’en penses pas moins sur l’absence d’entraide qui règne au sein de l’équipe. Six mois après, ne tenant plus, tu exploses : “je n’en peux plus de faire deux jobs et que personne ne m’aide”.
Ca fait 3 ans que tu attends une augmentation de salaire. Elle n’est jamais venue. Tu n’as jamais osé la demander.
En entretien individuel, ton collaborateur t’agace. Quand tu lui demandes comment il va, il te dit que tout va bien en faisant la gueule. T’écourtes l’entretien, très agacé ! Tu ne sais même pas pourquoi cela t’affecte autant.
Tu vois ton manager en entretien individuel, elle te demande comment tu te sens. Tu penses que sa question est une formalité et qu’elle ne porte pas grand intérêt à ton bien-être. Tu lui réponds un “ça va” avec moue apparente. L’entretien individuel s’achève. Effectivement, elle s'en fout. Tu repars avec ta frustration.
Tu viens de décrocher ce super boulot, tu veux te donner à 100% et tu sens que t’as pas toutes les billes pour le faire. Dès que t’as une question, tu vas voir ton boss. Son corps hurle son impatience. Tu te dis que tu te poses des questions bêtes et tu arrêtes de lui en poser. Tu t’en sors comme tu peux dans ce nouveau job, t’as désormais la gorge nouée.
Pour quelles raisons, c’est si facile de raisonner sur le papier et si compliqué dans la réalité? Parce qu’on est des êtres d’émotion. Et parce qu’on ne nous apprend à communiquer.
Dans le cadre de la semaine internationale du bonheur au travail, qui débute la semaine prochaine, Marie Frémiot, formatrice en gestion des émotions et communication propose trois ateliers pour apprendre à communiquer sainement et efficacement :
Vous découvrirez pourquoi nous avons tous tendance à être des chacals (saynètes de la vraie vie) et comment réveiller, fortifier la girafe qui est en vous ! Une première initiation à la communication non violente.
Namasté !

PS: on adore les chacals
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